Brest Atlantiques
La course
L'envol des géants 2019
Dernier rempart français avant l'Atlantique et l'Amérique, Brest a coutume, notamment, d'accueillir les départs et arrivées de records, qu'ils soient réalisés en solitaire ou en équipage. C'est désormais la course au large qui s'arrime au port finistérien. Écrin sans nulle autre pareille, la rade permettra aux brestois, finistériens, bretons et davantage encore, de regarder partir les Ultims, le 5 novembre prochain, vers l'immense atlantique, terrain de jeu automnal d'Actual Leader, du Maxi Edmond de Rothschild, du Trimaran MACIF et de Sodebo Ultim 3 pour une boucle de 14 000 milles
Le parcours
Le 5 novembre 2019, "Brest Atlantiques" donnera l'envol des plus merveilleux multicoques océaniques qui soient. Les 4 Ultims seront réunis pour prendre le départ d'un parcours triangulaire de 14 000 milles nautiques sur les Atlantiques nord et sud : Actual Leader de Yves Le Blevec, Trimaran MACIF de François Gabart, Maxi Edmond de Rothschild de Franck Cammas et Charles Caudrelier, Sodebo Ultim 3 de Thomas Coville.
La première section de parcours de 5 000 milles nautiques conduira les 4 duos vers les côtes brésiliennes, pour laisser sur bâbord, en première marque à contourner, l'archipel des îles Cagarras en baie de Rio de Janeiro.
Jusqu'à la latitude des Açores, la probabilité est forte de devoir affronter des passages de fronts avec des vents contraires. Ce sera la première difficulté du parcours. Rapidement, à la latitude du Cap Vert, la stratégie de positionnement sera capitale pour franchir l'équateur, et tout particulièrement les pièges du "Pot au Noir", second obstacle à bien intégrer par les concurrents.
Puis ce sera une descente rapide au portant sur plus de 1000 milles nautiques le long du Brésil entre Recife et Cap Frio, qui permettra de rejoindre la prestigieuse baie de Rio de Janeiro, parfois piégeuse pour ses calmes. Ce début de descente de l'Atlantique sud pourrait s'avérer être un point de resserrement, tout au moins de ralentissement possible.
La deuxième section, entre Rio de Janeiro et Cape Town, soient plus de 3250 milles nautiques à parcourir en route directe sur la traversée de l 'Atlantique sud, pourrait permettre d'autres opportunités stratégiques entre les deux continents, l'Amérique et l'Afrique. L' anticyclone de Sainte-Hélène en sera le grand ordonnateur...
Le contournement de ce dernier par le sud fera bénéficier les compétiteurs de vents portants pour rejoindre la seconde marque de parcours, l'île Robben aux abords de Cape Town. Cela pourra amener à des choix de trajectoires très sud en latitude. Ces bateaux volants pourraient alors approcher des îles comme Tristan da Cuna et Gough Island aux portes des quarantièmes, sur des eaux froides signifiant des dérives d'icebergs.
Après l'île Robben contournée au large de Cape Town, il restera la troisième et dernière section du parcours à négocier, soit pas moins de 7 000 milles nautiques nécessaires aux Ultims pour rallier le vieux continent au port de Brest.
Les duos devront à nouveau négocier le contournement de l'anticyclone de Sainte-Hélène puis se positionner stratégiquement pour franchir le "Pot au Noir" et quitter l'Atlantique sud.
Ce sera enfin le dernier sprint final en Atlantique nord, rythmé par les caprices de l'anticyclone des Açores... qui sera le dernier juge de paix, synonyme de délivrance. C'est aux portes de la cité du Ponant que sera révélé le classement final de ce triangle Atlantique de 14 000 milles nautiques en compétition sans précédent.
Le Teaser
Ils ont dit
Brest Atlantiques est une course née des avaries rencontrées sur la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe et de la capacité des membres de la Classe Ultim 32/23 à s'engager solidairement, en collaboration avec Brest Métropole. Elle est la première course d'un programme ambitieux pour les années à venir.
Brest Atlantiques est aussi le fruit d'une réflexion entre les armateurs et les skippers de la classe qui devaient intégrer des paramètres complexes tels que l'innovation importante et récente des bateaux , leur fiabilité et l'intérêt sportif et médiatique de l'événement.
Afin de partager au mieux et entrer au coeur de Brest Atlantiques, qui est la plus longue course en double jamais réalisée, un « media man » sera à bord pour faire vivre, au quotidien, l'aventure de ces marins et de ces bateaux d'exception.
Brest Atlantiques, qui est l'équivalent d'un demi-tour du monde, va, enfin, permettre une première confrontation passionnante entre ces skippers hors pair et c'est ce que la Classe Ultim 32/23 pouvait rêver de mieux à peine un an après une édition 2018 d'un Rhum compliqué.
Nous aurons à coeur de partager cette belle aventure.
Brest, par son ancrage géographique, son histoire, et la passion des brestoises et des brestois pour tout ce qui a trait à la mer, entretient une relation particulière avec l’océan, qu’il s’agisse de sa découverte, de sa protection, de sa valorisation…
Cette ambition maritime de notre territoire permet aujourd’hui à de multiples activités scientifiques, de recherche, sportive et de loisir de trouver ici les conditions de leur développement.
Ce lien unique de Brest à la mer a naturellement conduit les organisateurs de Brest atlantiques en 2019 et de Brest Océans en 2023 à choisir Brest comme port d’attache et de rayonnement de leurs projets. Je salue ce choix qui rencontre notre engagement maritime.Les grandes histoires de ces géants des mers s’écrivent ici et j’en suis fier !
Hier port de départs et d’arrivées d’expéditions maritimes… aujourd’hui port du Trophée Jules Verne, de Tours du monde, de traversées de l’Atlantique et d’exploits sportifs …, Brest participe à faire vibrer l’océan dans le cœur de nos compatriotes. Avec en 2019 Brest atlantiques et ses deux caps à franchir, puis en 2023 Brest Oceans, premier tour du monde en solitaire en maxi trimaran, les skippers de la Classe Ultim 32/23 ouvrent un nouveau chapitredu grand livre de la course au large.
Quelques semaines avant les Fêtes maritimes de Brest 2020, du 10 au 16 juillet, ces géants de la course au large qui embarquent à leur bord des technologies qui équiperont les navires du futur contribueront de nouveau à braquer tous les projecteurs sur notre territoire et son excellence maritime.
Tous les Brestoises et Brestois, sauront encore une fois se mobiliser pour faire de cet événement une belle fête populaire de la voile et de l’engagement sportif et maritime.
Brest Atlantiques c'est LA course de la saison, notre objectif majeur. Cette course uniquement réservée aux ULTIMS, organisée par Brest Ultim Sailing, est LE premier événement de la Classe Ultim 32/23.
C'est un parcours très mythique, avec une descente et une remontée de l'Atlantique, comme un tour du monde, sans le grand sud. Mais il y aura tous les éléments de transition météorologique d'un tour du monde.
A l'issue de la course, le Team Actual Leader devrait avoir validé 95% de l'évolution et du potentiel du bateau, aussi bien techniquement, sportivement, que maritimement. Notre expérience du bateau, que nous avons pris en main en décembre 2018, sera alors très construite.
C'est une histoire de rencontres. La première se déroule aux Sables d'Olonne, en 2013, quand les armateurs Banque Populaire, Macif et Sodebo décident de se réunir pour écrire, rapidement avec d'autres, de nouvelles pages du livre de l'histoire de la course au large ; genèse de la Classe Ultim 32/23.
La seconde est avec la ville de Brest quand la métropole est choisie par les mêmes armateurs pour accueillir le premier tour du monde, en course, en solitaire et en multicoques ; il partira en 2023.
Entre temps, le magnifique écrin qu'est la rade de la capitale finistérienne accueillera le départ d'une immense boucle atlantique, à la hauteur de ces géants des mers que sont les Ultims.
« Brest Atlantiques » partira de Brest le 3 novembre 2019. Course en double, les concurrents iront contourner les îles Cagarras, au large de la plage d'Ipanema, au Brésil, puis descendront jusqu'au Cap de Bonne Espérance pour virer l'île de Robben Island où fut incarcéré Nelson Mandela pendant 18 ans. Une fois ces îles brésiliennes et sud-africaines dans leurs sillages, Brest sera à nouveau dans le prolongement des étraves des Ultims pour venir couper la ligne au seuil de la rade.
Cette première confrontation, longue, rugueuse et aux atmosphères météorologiques extrêmement variées entre tous les Ultims sera l'occasion de jauger, à l'échelle de l'immensité atlantique, les différentes forces en présence.
Chaque équipage sera donc constitué de deux skippers mais aussi d'un « media man » ; les deux premiers seront exclusivement concentrés sur la performance quand le troisième embarqué, lui, aura toute la latitude pour pouvoir faire partager le récit de cet immense voyage atlantique de 14 000 milles nautiques (22 500 km, soit l'équivalent d'un demi-tour du monde) et, ainsi, en faire profiter les grands et les petits.
Le plus racé pour le vol en haute mer, le maxi Edmond de Rothschild, saura-t-il contenir le tout nouveau Sodebo Ultim 3, le Trimaran MACIF, à l'eau depuis 2015, et le tout nouvel Ultim de l'écurie Actual Leader ? Le large fera-t-il la part belle aux plus affûtés des marins, aux plus fougueux des architectes ou aux deux ? Les nombreuses barrières météorologiques du parcours relanceront-elles le jeu à chaque passage à niveau ? Des anticyclones des Açores ou de Saint-Hélène, du pot au noir, des dépressions hivernales de l'hémisphère nord aux alizées de l'hémisphère sud... « Brest Atlantiques » finira par livrer ses secrets à quelques encablures de Noël, après un mois de navigation, fin novembre 2019.