Vacation-Yves Le Blevec : « On n’a pas perdu la guerre »
Les côtes africaines. « On vient de se faire un bord magique devant les plages de Namibie, on longe le désert, c’est incroyable, on est dans des endroits où personne ne vient jamais.
L’Atlantique Sud. « C’était vraiment différent entre la première et la deuxième partie de l’Atlantique Sud. La première partie a été vraiment dure, il y avait une mer très dure de face, tout le jeu consistait à tirer sur les rênes du bateau pour l’empêcher de s’emballer et éviter la bêtise. C’était très stressant et même en allant doucement, c’était compliqué à maîtriser. Tous les bateaux ont un peu souffert. La deuxième partie, à partir de l’île de Gough, la mer s’est complètement lissée, et là, on a passé deux-trois jours beaucoup plus rapides et faciles, un peu frais mais très agréables. »
Le duel avec le trimaran MACIF. « La lutte est un peu terminée, ils sont passés devant en fin de nuit. Ce qui n’est pas totalement étonnant au regard des performances des bateaux, mais c’est toujours un peu énervant de se faire doubler. Mais ce qu’on dit à bord, c’est qu’on a perdu la bataille de MACIF, mais on n’a pas perdu la guerre. Et je n’aurais vraiment pas parié au départ de Brest sur le fait de me retrouver bord à bord avec MACIF après seize jours de course, pour nous, c’est assez extraordinaire, c’est très bien pour la course et ça nous met un aiguillon supplémentaire. On mesure instantanément les milles gagnés et les milles perdus, c’est assez sympa et c’est un plaisir immense de pouvoir régater bord à bord, la voile de MACIF, on la voit encore devant nous. »
La stratégie à venir. « On a une décision à prendre cette nuit pour savoir ce qu’on va faire demain matin, parce qu’il y a deux options qui sont à peu près équivalentes en temps : une qui va aller en route rapprochante jusqu’à un point de passage de l’équateur qui est à peu près le même que celui de la descente, et il y a une route qui passe beaucoup plus par le nord et qui permet de choisir plus tard si on va chercher ce point à l’équateur ou si on continue de longer les côtes africaines. On va choisir une stratégie cohérente avec le bateau. Jusqu’ici, ça fonctionne et c’est vraiment ce qu’on met sur le dessus de la pile dans les décisions qu’on va prendre. »
Le mot d’Alex Pella : « On a un bon rythme, une très bonne bannette, un très bon sac de couchage qui nous permet de récupérer assez vite, avec en plus un très bon cuisinier à bord, Ronan Gladu, donc on a de l’énergie pour bien se reposer, tout va bien à bord ! »
Photo : Ronan Gladu/Actual Leader