À un mois du départ
Un dimanche, à la porte d’entrée de l’Atlantique
Le départ de la première édition de Brest Atlantiques sera donné le dimanche 3 novembre à 13h02 sur une ligne de 2 milles à la sortie du Goulet de Brest, entre la pointe Saint-Mathieu et le phare du Toulinguet (qui fera aussi office de ligne d’arrivée). Le parcours de 14 000 milles - ce qui en fait à ce jour la plus longue course jamais organisée en Ultim - sur le triangle Brest – Rio - Le Cap - Brest est presque totalement libre, puisqu’il n’y a que deux marques géographiques à laisser à bâbord, l’archipel des îles Cagarras, devant la célèbre plage d’Ipanema dans la baie de Rio, et Robben Island, au large du Cap, île où fut emprisonné Nelson Mandela pendant 18 ans.
Un parcours inédit pavé de nombreux pièges météo, notamment lors de la remontée du Cap, quasiment jamais empruntée en course au large : « La première partie ressemble à celle d’un Trophée Jules Verne ou d’un record du tour du monde en solitaire, avec notamment la traversée du Pot-au-noir, qui nécessite d’être subtil en placement, puis le contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène, qui, s’il est décalé par rapport à sa position habituelle, donne des possibilités d’options, surtout sur ces bateaux très rapides. Il y a aussi la nouveauté du point de passage des îles Cagarras qui peut les ralentir et resserrer un peu la flotte. La seconde partie est inédite, avec la remontée de l’Atlantique Sud depuis Le Cap qui, s’il y a des écarts, peut donner lieu à des coups stratégiques peu communs le long des côtes africaines de la part des bateaux positionnés derrière. Et il y aura la durée à prendre en compte, 30 jours, c’est long, du jamais vu en course sur ces trimarans de la Classe Ultim 32/23 », commente Jacques Caraës, le directeur de course.
Un plateau « 4 étoiles »
Quatre trimarans de 32 mètres de long, menés par quatre tandems de choc, accompagnés chacun d’un media man (qui n’a pas le droit de participer à la performance du bateau), participeront à Brest Atlantiques : Actual Leader (Yves Le Blévec/Alex Pella), le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier), le trimaran Macif (François Gabart/Gwénolé Gahinet) et Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias). Un plateau de très haut niveau, puisque ces huit marins réunis totalisent onze victoires sur la Transat Jacques Vabre, cinq sur The Ocean Race (ex Volvo Ocean Race), quatre sur la Route du Rhum, deux sur la Solitaire du Figaro et la Mini-Transat, une sur le Vendée Globe, la Transat AG2R et la Transat anglaise, tandis que cinq d’entre eux détiennent ou ont détenu le Trophée Jules Verne, deux le record du tour du monde en solitaire (Trophée Antoine de Saint Exupéry) !
« Outre la qualité des bateaux qui sont, au large, les plus rapides de la planète, celle des équipages n’a rien à leur envier : les huit marins au départ de Brest Atlantiques ont un palmarès époustouflant et font partie du gratin de la course au large française et internationale. Je ne doute pas que nous devrions assister à une joute navale de très haut vol », se félicite Emmanuel Bachellerie, directeur général de Brest Ultim Sailing, l’autorité organisatrice de Brest Atlantiques.
9 jours de festivités à Brest
Le village officiel de Brest Atlantiques sera inauguré le samedi 26 octobre à 10h et fermera ses portes en fin d’après-midi, le dimanche 3 novembre, après le départ des bateaux. Ce village, situé sur les 300 mètres du quai Malbert, où seront amarrés les quatre trimarans de 32 mètres, sera composé d’un espace exposants, occupé notamment par la majeur partie des armateurs engagés sur la course, d’une tente centrale close de 600 m2 qui proposera aux visiteurs une présentation scénarisée des bateaux, des marins et de leurs équipes, avec notamment une salle de projection et une de conférence. Des concerts sur une grande scène équipée d’un écran géant sont prévus tous les jours et deux nocturnes auront lieu, les samedi 26 octobre et 2 novembre. « C’est la première fois qu’il y aura un village à Brest sur cette durée et nous sommes convaincus que compte tenu de la forte culture maritime des Brestois, ces derniers viendront en nombre admirer les trimarans et encourager les skippers, nous voulons que Brest Atlantiques rayonne le plus possible sur le territoire », explique Manfred Ramspacher, qui assiste Emmanuel Bachellerie sur la maîtrise d’ouvrage et la production de l’événement, à terre et en mer.
« Port du Trophée Jules Verne, de nombreux tours du monde, de traversées de l’Atlantique et d’exploits sportifs, Brest participe à faire vibrer l’océan dans le cœur de nos compatriotes. Avec Brest Atlantiques et ses deux caps à franchir, les skippers de la Classe Ultim 32/23 ouvrent un nouveau chapitre du grand livre de la course au large. Les Brestoises et les Brestois sauront encore une fois se mobiliser pour faire de cet événement une belle fête populaire de la voile et de l’engagement sportif et maritime », se réjouit de son côté François Cuillandre, maire de la ville Brest et président de Brest Métropole, partenaires institutionnels de Brest Atlantiques aux côtés d’Océanopolis, de la Région Bretagne et du Conseil départemental du Finistère.