Après 22 jours 16 heures et 13 minutes de mer, le Maxi Edmond de Rothschild, leader de « Brest Atlantiques » depuis le 14 novembre (classement de 20h), a franchi l’équateur la nuit dernière à 3h13 (heure française). Franck Cammas et Charles Caudrelier auront mis 7 jours 6 heures et 57 minutes pour retrouver l’hémisphère Nord depuis leur passage au Cap, pour un total de 13 465 milles parcourus depuis Brest, à 24.7 nœuds de moyenne.

Le Maxi Edmond de Rothschild, après un long contre-bord vers l’ouest, avait empanné cap au nord mercredi vers 21h, soit quelques heures après le trimaran MACIF qui, comme l’avait annoncé Gwénolé Gahinet, avait lui-même empanné en milieu d’après-midi. Un trimaran MACIF nettement ralenti dans la nuit dans une zone de molles, prolongement de l’anticyclone de Sainte-Hélène, en témoigne une très petite vitesse moyenne de 6 nœuds entre les classements de 4h et 8h. Ce qui profite forcément à ses concurrents qui ont retendu l’élastique en leur faveur : le Maxi Edmond de Rothschild, sur le point d’attaquer la traversée du Pot-au-noir, compte 815 milles d’avance à 8h, Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella) 430 milles.

Reste que François Gabart, qui évoquait mercredi soir dans une interview à Europe 1 "des petits problèmes techniques", notamment "de safran", et Gwénolé Gahinet devraient, une fois sortis de cette zone sans vent, reprendre de la vitesse dans la journée et pourraient d’ici ce soir combler une partie de leur retard sur Actual Leader, grâce à un meilleur angle de vent, pour aller couper l’équateur vendredi. « On a du mal encore à savoir comment ça va croiser avec MACIF, ce n’est pas impossible qu’il sorte devant nous, on verra, je pense que ça va se jouer dans les 24 heures », disait Yves Le Blevec en fin de journée mercredi. On en saura sans doute beaucoup plus ce soir au classement de 20h.

Photo : Yann Riou/PolaRyse/Gitana SA