Le jeu de l’élastique
Resserrement ce matin sur sur « Brest Atlantiques » : contraint d’empanner quatre fois pour se dégager de l’anticyclone de Sainte-Hélène positionné dans son sud, le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier) a vu son avance sur Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella) se réduire de moitié par rapport à samedi matin.
Ce dernier est pointé à 8h à 150 milles du leader, tandis que le trimaran MACIF (François Gabart/Gwénolé Gahinet), moins rapide et sur une route plus sud, est de son côté à 220 milles. Ces deux bateaux suivent actuellement une trajectoire perpendiculaire à la route directe : « Ils font une aile de mouette au nord de l’anticyclone de Sainte-Hélène », selon Christian Dumard, consultant météo de la direction de course, destinée à contourner cet anticyclone et trouver un bon angle de vent pour ensuite remonter en tribord amure (vent venant de la droite) vers l’équateur.
« Quand le Maxi Edmond de Rothschild va partir en tribord vers le nord, il pourrait reprendre 300 milles d’avance en 4-5 heures. » L'élastique se retendra alors en sa faveur. La suite du programme ? « Ils ne sont pas forcément obligés de faire un grand tour par l’ouest, il y a une route possible près du Cap Vert, donc un passage de Pot-au-Noir très à l’est », poursuit Christian Dumard.
Photo : Yann Riou/PolaRyse/Gitana SA