Dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre, au milieu de l'Atlantique Sud, Sodebo Ultim 3 a percuté un OFNI (objet flottant non identifié). Marins aguerris, Thomas Coville et Jean-Luc Nélias ont rapidement arrêté le bateau pour pouvoir sortir du cockpit et constater les dommages causés par le choc sur le safran tribord. Ils ont contacté leur équipe à terre afin de dresser un premier diagnostic nocturne. Dans la journée, la décision est prise de s'arrêter au Cap. Une partie de l’équipe technique se rend au Cap pour affiner le diagnostic et déterminer les possibilités de réparations. Endommagé par le choc, le safran tribord a commencé à abîmer la coque qui le soutenait. Pour l'heure, difficile d'estimer le temps à passer sur une remise en conditions de course.

Thomas Coville et Jean-Luc Nélias ont achevé le contournement de la dépression hier soir. Sodebo Ultim 3, toujours en course, évolue actuellement moins rapidement que ses concurrents. Le contournement de l'anticyclone de Sainte Hélène a débuté et les conditions rencontrées sont plus clémentes : elles devraient leur permettre de rallier la ville sud-africaine jeudi soir. 

« Cela fait cinq jours que nous évoluons dans une mer difficile. Cette nuit ça commençait à accélérer fort vers Gough Island. On a eu un très gros choc avec quelque chose de très lourd qui a percuté le safran tribord. Il a fallu que j’aille dans le flotteur ce matin pour regarder les dégâts. On va aller jusqu’à Cape Town et on verra la suite, Il y a de l’amertume. C’est la première course de Sodebo Ultim 3 et cela tombe au pire moment, on est dans un endroit hostile, la mer est dure. La glissade vers Cape Town était au bout du chemin et on se faisait une joie avec Jean-Luc d’accélérer et de montrer les capacités du bateau. On ne voulait surtout pas casser », a confié Thomas Coville.

Photo : Martin Keruzoré/Sodebo Ultim 3